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Etats-Unis : le manque de financements bloque les accords de l'AGOA
| Saturday, 06.27.2020, 02:21 PM | (1064 views)
Le forum de l'African growth and opportunities act (AGOA) a
démarré en force ce mardi dans la capitale togolaise, Lomé. Avec le secteur
privé et la société civile, mis en avant pour cette première journée, les
débats ont permis de dresser les difficultés dans la mise en place de l'AGOA et
de formuler des propositions pour y remédier. Un atelier de restitution est
prévu dans la journée de ce 9 août.
Comme annoncé, une quarantaine de délégations africaines et
de hauts fonctionnaires américains se sont retrouvés ce mardi 8 août 2017 dans
la capitale togolaise Lomé pour participer au 16e forum de l'African growth and
opportunities act (AGOA. Les travaux de la première journée du forum ont été
assurés par le secteur privé et la société civile qui se sont penchés sur les
obstacles qui plombent la mise en place de l'AGOA.
«Malgré les avancées enregistrées ces dernières années, le
secteur privé africain rencontre des difficultés liés entre autres au
financement, à l'environnement des affaires ou encore à l'intégration
régionale», a déclaré la ministre togolaise du Commerce, Bernadette
Legzim-Balouki. Une préoccupation reprise par la présidente de la section
togolaise de l'African women entrepreneurship program (AWEP) et représentante
d'AWEP-Afrique, Sylvie Benissan-Messan : «Les États-Unis font beaucoup pour
AWEP. Ils nous ont créés et nous donnent les armes... [Mais] sans argent, on ne
peut pas faire d'exportations». D'après Benissan-Messan, le temps est venu pour
que «les conventions tiennent compte des marchés africains». Elle ajoutera que
les femmes africaines prêtes à entreprendre sont nombreuses, mais l'appui des
différentes institutions, de l'Union africaine et surtout des banques est
indispensable.
Du côté du gouvernement togolais, l'on croit fortement que
le manque de financement est l'un des problèmes majeurs. «C'est pourquoi les
dispositions de l'AGOA n'ont pas été exploitées de façon optimale par les
opérateurs économiques africains», a expliqué Legzim-Balouki. Dans son
allocution, la ministre a également exhorté les participants à tout faire pour
surmonter ces défis afin de rendre «les entreprises africaines plus compétitives
devant la concurrence internationale où les produits africains destinés à
l'exportation n'arrivent pas à percer le marché international et plus
particulièrement, le marché américain».
Surmonter les entraves
Le principal objectif assigné au forum du secteur privé et
de la société civile était non seulement d'identifier les obstacles à la mise
en place intégrale de l'AGOA, mais aussi à formuler des propositions pour y
remédier. «La session du secteur privé et de la société civile est
indispensable pour lever les goulots d'étranglement dans la mise en œuvre de
l'AGOA et accélérer l'inclusion des jeunes et des femmes dans la chaîne
économique en Afrique via l'agrobusiness qui est un secteur d'avenir sur le
continent noir», a recommandé le chef du gouvernement togolais Komi Selon
Klassou, émettant le vœu que l'AGOA devienne un levier de «partenariat
gagnant-gagnant entre les Etats-Unis et l'Afrique au sud du Sahara».
Ce mercredi encore, alors que le forum a repris avec la
première plénière sur le thème des «relations commerciales entre les Etats-Unis
et l'Afrique subsaharienne», l'on s'attendait impatiemment à une restitution
des propositions formulées lors des rencontres de la veille entre le secteur
privé et la société civile.